dimanche 3 juillet 2011

La vie en rose

Quand elle me prend dans ses bras, qu'elle me parle tout bas, ma carte bleue voit rou-geu
Elle me dit des mots d'atours, des mots de tous les jours
Et j'achète quelque cho-seu
C'est elle pour moi, moi pour elle, ma penderie
Elle me l'a dit l'a juré pour la vie-eu !
Et dès que je la déploie, alors je vois sur moi la tenue qui va...


Et oui, j'ai piaffé d'impatience à l'idée de chausser mes Miu Miu.




La minute modeuse : il ne s'agit pas vraiment d'un classique look color block, plus épuré et structuré, et c'est vrai que les chaussures s'y prêteraient.
J'ai plutôt détourné les codes couleur pour leur donner un twist romantique mais sans le côté fleur bleue, cassé par les contrastes flashy.

samedi 2 juillet 2011

Traité de mes passions, Livre I, chapitre 1 : des apparences

Un espace de liberté dans la construction de son identité visuelle : voilà ce qu'est la mode lorsqu'on se l'approprie sans la suivre.
Un moyen de devenir, une manière d'être.
C'est une façon ludique et versatile d'apparaître à travers une manière de se vêtir. Rien n'est figé, le style se décline et évolue au fil du temps comme des saisons.

Je ne suis plus tout à fait la même qu'à vingt ans, pourtant, on ne peut pas dire que je sois une autre personne. De la même manière, mon aspect physique extérieur volontairement étudié -traduisez mon look- est-il le reflet non pas de mon identité à un instant T, ce qui supposerait qu'il n'y a pas de permanence en moi, mais de ma façon de devenir, du déploiement de mon être.
Mon essence transparaît dans mon apparaître, or celle-ci n'est pas déterminée une fois pour toute, elle persiste dans la volonté de se définir toujours encore à nouveau.
Pour Spinoza, la nature d'une chose est sa tendance à persister dans son exister. Autrement dit, les choses tendent à devenir en permanence ce qu'elles sont.

On peut le dire : je suis fashionnistiquement spinoziste. CQFD !